Guerre Israël-Hamas : Le témoignage de Mia Schem, ex otage franco-israélienne, sur ses 55 jours de captivité

Mia Schem, une ex-otage franco-israélienne libérée le 30 novembre 2023, a fait sa première apparition à la télévision israélienne sur Channel 13 News le 29 décembre 2023 et a raconté son expérience de captivité de 55 jours par le Hamas à Gaza.

INTERNATIONAL - Mia Schem, qui a été captive du Hamas pendant 55 jours avant d’être libérée à la faveur d’un cessez-le-feu temporaire le 30 novembre dernier, a pris la parole publiquement pour la première fois pour parler de sa détention dans la bande de Gaza.

Elle s’est confiée lors d’une interview à la Treizième chaîne, chaîne de télévision israélienne, dont des extraits ont été dévoilés ce jeudi 28 décembre en attendant que l’intégralité de l’entretien soit diffusée vendredi 29 décembre 2023.

Elle explique vouloir prendre la parole pour « dire la vérité » sur ce qu’elle a « vécu là-bas ». « J’ai vécu un holocauste », déclare-t-elle. « J’étais par terre, couverte de sang, j’ai crié que j’avais perdu ma main [...] quelqu’un a commencé à toucher le haut de mon corps, puis sorti de nulle part quelqu’un m’a tiré par les cheveux. On m’a mis dans une voiture et nous sommes allés à Gaza », raconte-t-elle.

La jeune femme de 21 ans, qui porte un bandage au bras, évoque aussi l’opération qu’elle a subie, sans anti-douleurs : « j’étais comme une bête dans un zoo [...] j’ai failli m’étouffer avec mes propres pleurs ».

Quant à sa détention en elle-même, elle explique avoir été retenue dans une chambre plongée dans le noir et s’être rendu compte qu’elle se trouvait dans la maison d’une famille palestinienne. Selon elle, toute la famille était « impliquée avec le Hamas, y compris les femmes et les enfants ». Elle accuse ainsi tous les Palestiniens d’être des terroristes.

« Je me suis demandé “pourquoi suis-je détenue dans une maison familiale ?” “Pourquoi y a-t-il des enfants et une femme ici ?” », poursuit-elle.

129 otages toujours retenus à Gaza

Quelque 250 personnes ont été prises en otage lors de l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a fait environ 1.140 morts, selon un décompte de l’AFP à partir des derniers chiffres officiels. À ce jour, 129 sont toujours retenues à Gaza, d’après les autorités israéliennes.

Au moins 21.320 personnes, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées dans la bande de Gaza, bombardée sans relâche par l’armée israélienne, selon les autorités du Hamas au pouvoir dans ce territoire palestinien totalement assiégé par Israël.

Une trêve, mise en place du 24 novembre au 1er décembre, avait permis la libération de 105 otages à Gaza, dont 80 en échange de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

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