Cours de Sciences de Gestion : Comment les individus communiquent-ils ?
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Plan du cours
I. L’analyse d’une communication au travers de la relation entre les acteurs
II. Les éléments du contexte de la communication interpersonnelle
III. L’interprétation des signes émis par les acteurs
I. L’analyse d’une communication au travers de la relation entre les acteurs
Le message est le contenu de la communication, l’information de départ. Il peut être analysé du point de vue de celui qui l’émet (l’émetteur) et de celui ou ceux qui le reçoivent : le(s) récepteur(s).
Le canal est la voie de transmission de l’information. On distingue le canal média (presse, cinéma, radio, télévision…) du canal hors média, qui diffuse l’information de façon sélective (courriel, téléphone, échange en face-à-face…). Le canal conditionne en partie la mise en forme du message.
Les acteurs sont les partenaires d’une situation de communication qui échangent des paroles, des signes et construisent du sens ensemble à partir de ces échanges, dans le cadre d’une relation.
L’identité des acteurs intervient fortement dans l’échange, tout comme les relations affectives qu’ils entretiennent avec leurs interlocuteurs (sympathie ou antipathie…).
La relation est le lien qui s’établit dans le rapport à autrui à l’occasion d’échanges avec des personnes connues ou inconnues. Elle peut être fugitive ou durable, choisie ou non.
Dans une situation de communication interpersonnelle, l’enjeu est ce que l’on recherche, ce que l’on vise (consciemment ou inconsciemment), ce que l’on risque (de gagner ou de perdre) à travers cette relation.
Les enjeux vont fortement influer sur les attitudes et les comportements des acteurs pendant et après chaque situation de communication et, par là même, faire évoluer leur identité.
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II. Les éléments du contexte de la communication interpersonnelle
Le territoire désigne le lieu, l’espace dans lequel se déroule la communication. Sa nature, sa dimension et ses caractéristiques (couleurs, éclairages, formes, etc.) influent sur les échanges.
Selon le temps dont on dispose, on adapte à la fois le message et la manière de le formuler.
La distance est l’écart, l’intervalle que les acteurs établissent entre eux lors de l’échange de communication. Elle traduit la nature de leur relation, en termes de proximité ou d’éloignement.
En effet, tout individu est entouré d’une bulle invisible, une sorte de coquille le protégeant d’autrui. Le franchissement de cette sphère s’opère dans les relations intimes (d’amour, parentale, etc.), mais aussi dans les situations d’agression (physiques et parfois verbales).
La distance dite « personnelle » est d’un mètre environ autour de l’individu : c’est celle des rapports interpersonnels de la vie en société. La distance propre à la communication entre individus – qui va du rapprochement excessif à une mise à distance perceptible − est interprétée par chacun des interlocuteurs car elle est porteuse de sens.
III. L’interprétation des signes émis par les acteurs
Les signes verbaux sont un ensemble de codes (mots, chiffres, etc.) ayant une signification qui peut être partagée avec autrui. Ce langage commun est l’une des composantes de l’échange entre individus dans une situation de communication.
Une langue est un ensemble de signes abstraits auxquels nous avons appris à donner du sens. Sans les clés de ce code, nous comprenons mal ce que l’autre veut nous dire : c’est ce qui se passe lorsqu’on s’adresse à nous dans une langue qui nous est inconnue ou dans un jargon que nous n’avons pas appris.
Les règles du langage régissent la signification des mots et les relations entre les différents éléments d’une phrase (c’est ce que l’on appelle « la syntaxe »). Les connaître augmente notre capacité à bien saisir le sens de ce que l’on nous dit. C’est ainsi qu’une phrase mal construite peut nous paraître incompréhensible.
Au-delà des mots et de leur structure grammaticale, l’essentiel, lorsque nous parlons, est l’usage que nous en faisons et l’intention qui nous motive, l’enjeu qui nous guide. Grâce au langage, nous pouvons, notamment :
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À l’oral, nous utilisons le langage avec une certaine souplesse qui renforce l’expressivité. Par ailleurs, la langue parlée est en constante évolution.
Bien entendu, le respect d’une syntaxe commune favorise la communication. Cependant, le langage parlé est très flexible. Lorsque l’on s’adresse à un interlocuteur, on peut, notamment :
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La flexibilité de la langue est aussi source d’ambiguïtés, de malentendus liés au choix des mots, à l’interprétation personnelle que chaque individu en fait ou au contexte de la communication.
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Tout en parlant la même langue, nous pouvons avoir recours à des manières de parler différentes, en fonction de nos valeurs, de notre culture, du groupe social auquel nous appartenons, du contexte et des circonstances de l’échange. C’est ce que l’on désigne par « le registre de langage ».
Il existe trois registres de langage :
familier ;
courant ;
soutenu.
Notre registre de langage habituel n’est pas dû au hasard : il exprime à la fois notre identité personnelle et celle de notre groupe d’appartenance.
La communication ne passe pas que par les mots. Les signes non verbaux désignent l’ensemble des signes échangés et interprétés dans une situation de communication qui ne relèvent pas de la parole : regards, mimiques, gestes, postures, silences, etc. Ils contribuent à la construction du sens lors de la communication tout autant (si ce n’est plus) que les mots.
Les composantes du langage non verbal sont très nombreuses et fortement codifiées par la culture.
L’apparence désigne la façon de se présenter aux autres, de s’habiller, de se coiffer. Elle exprime ce que nous souhaitons dire sur notre identité. L’apparence que nous nous choisissons « parle » donc de notre perception de nous-mêmes, mais aussi de notre désir d’appartenance à tel ou tel groupe.
Notre gestuelle et la posture que nous adoptons « parlent » de nous.
Ces gestes et ces postures sont porteurs de sens et viennent souvent renforcer le message verbal, voire le remplacer.
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Le visage est très expressif : nos mimiques et nos regards en disent parfois davantage sur nos états émotionnels que les mots.
Les mimiques désignent les modifications dans l’expression du visage (moues, rictus, etc.). Nous saisissons et interprétons le sourire (ou l’absence de sourire) d’une personne que nous connaissons bien, l’expression de son visage et ses modifications, parfois même infimes.
Le regard est l’expression des yeux. Il traduit nos sentiments et nos émotions, nos dispositions mentales à l’égard de l’autre.
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